Le Moulin Rouge original l’année précédant son incendie et d’autres images historiques, 1890-1930 _s2
L’objectif était de permettre aux très riches de venir s’amuser dans un quartier à la mode, Montmartre. Surnommé “Le Premier Palais des Femmes” par Oller et Zidler, le cabaret connut rapidement un grand succès.
La façade était ornée de lumières électriques scintillantes, une nouveauté à l’époque, avec un énorme moulin rouge à l’avant du bâtiment.
Le moulin rouge était conçu pour évoquer l’histoire de Montmartre, un village qui comptait autrefois de nombreux moulins à vent. Un château a été construit dans un style gothique juste à côté du moulin.
Le jardin et son café en plein air étaient connus sous le nom de “Jardin de Paris Elephant”, après que les fondateurs eurent acheté un énorme éléphant en stuc qu’ils avaient vu exposé à l’Exposition universelle de Paris en 1889.
Au Moulin Rouge, l’éléphant servait de luxueux repaire d’opium où, pour un franc seulement, les messieurs pouvaient entrer par un escalier en colimaçon à l’intérieur de la patte et être divertis par des danseuses du ventre.
Photo de l’intérieur du Moulin Rouge après avoir été ravagé par un incendie en 1915. Le Moulin Rouge reconstruit a finalement rouvert ses portes en 1921.
Contrairement aux représentations hollywoodiennes du Moulin Rouge, il n’est pas vrai que les femmes devaient vendre leur corps pour gagner leur vie.
Elles devaient simplement engager la conversation, divertir les hommes et être l’âme de la fête. Elles étaient très douées dans l’art de la séduction et formaient souvent des relations durables avec l’élite européenne.
Elles étaient également considérées comme des célébrités et n’étaient pas appréciées par tout le monde. La presse suivait leurs moindres mouvements. Cela a certainement contribué à la perception que de nombreux Parisiens avaient déjà de ces femmes et de ce lieu.
Les opérettes du Moulin Rouge étaient bien connues, tout comme la performance de cabaret la plus célèbre : le Can-Can. Le Can-Can était une danse impliquant une présentation indécente de femmes levant leurs jambes et leurs jupes.
La plus célèbre de ces danseuses était Louise Weber, ou La Goulue, ainsi nommée car elle avait la réputation de boire les verres des gens tout en dansant autour de leurs tables.
Elle se produisait avec son partenaire de danse, Jacques Renaudin, également connu sous le nom de Valentin le désossé, mais il n’a jamais été aussi sensationnel que La Goulue.
Les clients l’adoraient pour son comportement charmant mais audacieux dans ses numéros de danse, qui comprenaient le fait de lever ses jambes si haut pour faire tomber les chapeaux des hommes.
Au Moulin Rouge, l’éléphant servait de luxueux repaire d’opium où, moyennant un franc seulement, les messieurs pouvaient entrer par un escalier en colimaçon à l’intérieur de la patte et être divertis par des danseuses du ventre.
Le Moulin Rouge a traversé de nombreuses transformations au fil des ans alors qu’il essayait de trouver sa place dans la société française.
Après la Première Guerre mondiale, il y a eu de nombreux spectacles musicaux et de cabaret. Cependant, la mort du principal producteur de spectacles semblait aussi signifier la mort du Music Hall, et par extension, du Moulin Rouge.
Il a été transformé en cinéma pendant un certain temps et revitalisé dans les années 1950 avec un spectacle-dîner. Aujourd’hui, le Moulin Rouge est une attraction touristique, offrant des divertissements musicaux et dansants aux visiteurs du monde entier.
Le Moulin Rouge en 1890.
Le Moulin Rouge en 1895.
Des marins américains visitent le Moulin Rouge pendant la Première Guerre mondiale. 1915.
Les danseuses appliquent le maquillage dans la loge. 1930.
Edmonde Guydens danse au Moulin Rouge. 1926.
Le Moulin Rouge en 1927.
Les danseuses du Moulin Rouge en 1928.
Des soldats allemands en occupation passent devant le Moulin Rouge. 1940.
Des soldats allemands parlent à des femmes françaises pendant l’occupation de Paris. 1940.
(Crédit photo : Bibliothèque nationale de France / Keystone France / Wikimedia Commons).